Communiqué de presse ; François Fillon : Le Centre LGBT de Touraine, entre inquiétude et interrogati
Le Centre LGBT de Touraine s'inquiète :
Le Centre LGBT de Touraine s'inquiète de la candidature de François Fillon à la primaire de la droite et du centre. Quand en 1982 il votait contre la dépénalisation de l'homosexualité, en 2016, il affirme n'avoir aucun regret sur ce vote. Quand en 1999 il s'oppose à l'adoption du PACS, en 2014 il s'oppose à l'égalité des droits et au Mariage pour tous.
Tout laisse à penser que le candidat Fillon a un rejet chronique et patent des homosexuels.
En 2017, le candidat Fillon a promis de réécrire la loi Taubira en revenant sur l'adoption plénière des couples de même sexe :
En instaurant une discrimination des enfants basée sur l'orientation sexuelle de leurs parents, le candidat Fillon attaque les familles homoparentales et les enfants. Cette hiérarchisation de traitement juridique est insupportable car elle fait peser sur les familles homoparentales une violence inouïe tout en prenant en otage les enfants de la République.
Le candidat Fillon a choisi de vivre au XIX siècle pourtant les Français montrent, à travers de nombreuses enquêtes, leur souhait de prise en compte par les acteurs politiques de l'évolution des valeurs sociétales.
L'étude de l’Ifop pour l’ADFH réalisée en 2016 révèle que :
63% des Français pensent que les familles homoparentales sont des familles à part entière
65% des Français souhaitent que le prochain Président de la République maintienne la loi Taubira ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.
59% des Français sont pour l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes (+6 points en 2 ans) et 56% des Français souhaitent que le prochain Président de la République fasse cette réforme.
Le Centre LGBT de Touraine appelle le candidat Fillon à respecter la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, à respecter les familles dans leur diversité, et à quitter les années 1980.
Le Centre LGBT de Touraine s'interroge :
L'association s'interroge quant au positionnement du candidat Fillon sur le droit des femmes à disposer librement de leur corps. Le candidat a écrit que le droit à l'avortement était un droit fondamental, avant de revenir sur ses propos et de rajouter « Philosophiquement et compte tenu de ma foi personnelle, je ne peux pas approuver l'avortement » (meeting dans les Yvelines le 22 juin).
Revenir sur ce droit fondamental, nous ferait revenir 50 ans en arrière.
Aujourd'hui, dans un contexte difficile où les valeurs de la République française ont été gravement attaquées, nous attendons des responsables politiques qu'ils arrêtent de diviser la société française et qu'ils soient capables de nous rassembler.
Contact : Mickael Achard
Co-Président
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